“Indispensáveis à
estabilização da República Centro-Africana” e “último recurso” quando tudo o resto
falha, são os Comandos portugueses “na primeira linha”, naquele enorme país (7
vezes maior que Portugal) do centro do continente africano. Leonor Hubaut, do
site europeu “Bruxelles2” esteve com eles no terreno.
Reportage à Bangui
Les commandos portugais en première ligne en RCA
(BRUXELLES2 –
à Bangui) Ils sont commandos, Portugais (1)… en principe, on les attend sur
d’autres terrains que la République centrafricaine. Et pourtant, ces 159
hommes sont devenus indispensables au sein de la mission de l’ONU, la
MINUSCA.
Leur mission:
contribuer à la stabilisation, sécurité et contrôle du territoire
centrafricain. Tout juste rentrés d’opération
dans le nord-ouest, B2 a pu les rencontrer à Bangui.
Le «dernier recours»
Ils sont le «dernier recours», lorsque la politique
et les négociations ne fonctionnent pas et que seule la force semble possible
face aux groupes armés. Ils sont ainsi intervenus récemment à Bocaranga.
Vers la mi-septembre le groupe armé 3R avait pris le contrôle de cette
localité du nord-ouest de la Centrafrique. Les 15.000 habitants ayant déserté, Bocaranga
n’était plus qu’une «ville fantôme».
La reprise de Bocaranga
Le contingent
des casques bleus bangalais se limitait à protéger la base de ONGs, où s’est
réfugié le personnel humanitaire, et le camp des déplacés à côté de sa
position. Une délégation de la MINUSCA et du gouvernement a tenté d’obtenir le
retrait du groupe armé. Sans résultat. Ce sont donc les commandos portugais, à
bord de véhicules blindés, qui ont été envoyés pour reprendre la ville, avec le
soutien aérien d’hélicoptères de combat. L’opération, contre ces 100-115 rebelles, a duré deux jours (7 et 8
octobre). Les Portugais inspectant maison par maison.
Ils y ont
trouvé «de nombreux prisonniers, enfermés dans une pièce de leur propre maison».
S’il y a bien eu des affrontements armés, rien qu’ils n’aient pas déjà vu sur
d’autres terrains d’opération. Le pire? «La pauvreté, les conditions de vie de la population…»
… puis cap sur Bang
Une fois tous
les membres du groupe armés expulsés de la ville, ce sont les contingents du
Bangladesh et du Rwanda qui ont pris le relais, avec pour mission de contrôler
la ville et éviter le retour du 3R, d’autres groupes armés, y compris les
anti-balaka. Les Portugais ont, eux, pris la route vers Bang, petit village
plus au nord (à seulement deux kilomètres du Tchad), qu’il fallait également
reprendre… Chaque déploiement peut durer jusqu’à un mois.
À Bangui: préparation
Lorsqu’ils ne
sont pas déployés dans les régions centrafricaines, les Portugais sont basés à
Bangui, au camp M’Poko. Ils ont alors
trois tâches: le maintien de l’équipement (véhicules, armement, équipement…),
maintenir un «haut niveau de préparation individuelle et collective», et
mettre à jour leur connaissance de la situation dans le pays.
Pour ce dernier point, l’officier du renseignement,
qui travaille en permanence avec le quartier général (QG) de la MINUSCA, leur
transmet les informations. «Nous devons savoir comment évoluent chacun des
groupes armés.» Objectif: préparer tous les scénarios possibles.
… et
patrouilles
Pendant les trois semaines entre déploiements, ils
effectuent également des patrouilles dans Bangui, avec des casques bleus
d’autres nationalités. Si la situation est plus calme à Bangui, le niveau
d’alerte doit être maximum, notamment en raison des incidents ponctuels qui
peuvent arriver rapidement. L’attaque contre un bar, tuant quatre personnes,
dans la nuit de samedi à dimanche 12 novembre, ainsi que les affrontements qui
s’en sont suivis sont un exemple.
Intense préparation au Portugal
Avant d’être
déployés comme force de réaction rapide de la MINUSCA, les compagnies de
commandos passent par trois étapes de préparation. En premier lieu, la
préparation administrative et la logistique (habilitation, obtentions de
passeports spéciaux, préparation sanitaire… ). Deuxièmement, la préparation
opérationnelle centrée sur les capacités individuelles mais aussi collectives. Ce point prévoit la «systématisation des
connaissances sur la MINUSCA, le terrain d’opération et la mission des divers
composants de la Force militaire».
Pendant l’entraînement, les commandos ont été placés
en «battle rythme» afin d’exercer «la planification et exécution d’opérations de
combat et de stabilisation au niveau «groupe» et «compagnie» dans des
conditions semblables à celles existantes dans le TO». Un exercice
final de certification est organisé. Troisièmement, la préparation pour la
projection.
Leonor Hubaut
(1) Le détachement portugais, de 159 personnes,
est composé d’une compagnie de 90 commandos et d’une équipe de trois personnes
appartenant au Tatical Air Control Party (TACP)
de l’Armée de l’Air Portugaise, d’un commandement et d’un détachement de
soutien avec 66 personnes. Ils sont basés sur le camp français
de M’Poko, à Bangui.
(2) Arrivés en
septembre, il s’agissait du premier déploiement de ces commandos. La première
rotation (janvier-août 2017) avait elle été déployée dans l’est du pays,
notamment pour reprendre Bambari.
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