A 'Conflits' fez a recensão da mais recente obra de Stéphane Amar, que aqui se retoma:
Le Grand Secret d’Israël,
pourquoi il n’y aura pas d’État palestinien, de Stéphane Amar
Recensions
| Conflits | 25 mars 2019
Cette recension a été publiée dans le numéro 19
de Conflits. Si vous souhaitez acheter ce numéro, rendez-vous sur la e-boutique de Conflits en
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Le livre de
Stéphane Amar, journaliste vivant en Israël, est indispensable à qui veut
comprendre ce qui se joue dans ce petit morceau de Moyen-Orient.
Derrière un titre provocateur en apparence, la démonstration est implacable.
Les accords d’Oslo, contrairement à une légende savamment entretenue par les
deux parties, n’ont jamais été qu’un accord ambigu dont les protagonistes se
sont réservé une interprétation toute personnelle.
Entre un Yasser Arafat qui n’a jamais perdu de vue la destruction de l’État
d’Israël et un Yitzhak Rabin n’ayant aucune intention d’accorder le moindre
droit à un État palestinien, ce malentendu fondamental a en fait ouvert la voie
à une décennie de violence. «En échange d’un semblant d’indépendance, les
Palestiniens ont hérité d’un pays introuvable à la géographie absurde»
L’auteur revient aussi sur la gauche israélienne, Yitzhak Rabin y compris,
qui, selon lui, a toujours encouragé l’implantation et la colonisation pour
gagner du temps. «L’idéologie de la séparation ethnique a surtout été portée par la
gauche israélienne et mise en œuvre par le processus d’Oslo.» Car le temps
compte aussi dans ce rapport de force: le temps est celui des générations et
celui «du ventre des femmes» dont Yasser Arafat disait qu’il était l’arme la
plus sûre des Palestiniens.
La crainte obsidionale de la submersion démographique
des juifs est aussi passée au prisme des multiples études démographiques
parfois contradictoires : selon l’auteur, elle est la raison de la
décision inattendue de Ariel Sharon d’évacuer la bande de Gaza, tandis que tous
s’accordent à dire que la fécondité juive – élevée – est aberrante au
regard de l’occidentalisation de la société israélienne, alors que les Arabes
semblent s’aligner à la baisse sur les standards occidentaux.
En fin de compte, il n’y aura pas d’autre État que
celui d’Israël qui malgré l’hostilité de certains de ses voisins et de nombreux
pays dans le monde est tout sauf un «État-paria»: adossé à la puissance
américaine, ayant l’Union européenne comme premier partenaire commercial malgré
les appels au boycott, Israël peut compter sur l’appui discret de l’Inde et de
plus en plus sur celui des pays du Golfe pour qui la puissance iranienne est
devenue la première préoccupation.
F.P.
Stéphane
Amar, Le Grand Secret d’Israël, pourquoi il n’y aura
pas d’État palestinien,
L’Observatoire,
Paris, 2018, 235 pages, 18 euros.
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