Como o "Intelligence on Line" acaba de divulgar:
Military security gets a bumper budget allocation in 2022
After a big increase in funding for France's DGSE external intelligence service in 2021, it will be the turn of the DRSD, defence intelligence and security service, to receive substantial fresh funding for its major development projects in 2022. [...]
Do mural de Franck DeCloquement
ResponderEliminarFranck Bulinge :
«Ce slide datant de 2004 met en évidence le fossé qui existait encore il y a quelques années entre la perception qu'avait le décideur (ici Michel Rocard, Premier ministre et grand réformateur du renseignement français) et son service de renseignement (DGSE). Ce dernier héritait d'une tradition qui glorifiait l'action et considérait l'analyse comme une activité dévalorisante de bureaucrate (relire les ouvrages sur le SA et le service 7). Tout le contraire des Etats-Unis où la CIA était née de l'OSS, une bande d'universitaires savamment recutés (sur le modèle britannique) pour mener une guerre secrète.
Du fait de son ADN, la DGSE est restée longtemps sans formation dédiée à l'analyse, faute d'un enracinement de cette culture intellectuelle. Elle a certes fini par développer une formation de rédacteur qui vise l'acquisition des compétences nécessaires à la rédaction des synthèses de renseignement (basée sur un système d'information dédié). Mais elle mise encore, semble-t-il, sur les aptitudes des étudiants de Science Po pour ce qui concerne l'analyse proprement dite. Cette analyse est de type dialectique (thèse, anti-thèse, synthèse) et ne prend pas en compte, vu la culture essentiellement littéraire des étudiants de Science Po (mais aussi en raison du déterminisme de son système d'information), les méthodes et techniques issues d'autres disciplines, notamment les méthodes qualitatives et quantitatives issues de la sociologie, de l'économie, de la psychologie cognitive et sociale, ou encore les techniques issues des sciences dures (notamment les mathématiques appliquées).
De son côté, il semble que la DRM ait pris conscience dès 2010 de la nécessité de favoriser une diversification méthodologique utile à l'analyse multi-sources.
Cela dit et sans préjuger de ce qui se fait réellement dans les services du premier et du deuxième cercle, voici ce que nous pensons être le programme de base pour la formation des analystes de demain: «
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