sábado, 11 de dezembro de 2021

Corrupção nas mais altas instâncias da União Europeia. Nem os juízes se salvam!

Corrupção e tráfico de influência imperam nas mais altas esferas da União Europeia. E nem os juízes se salvam! A recente condenação de um membro do Tribunal de Contas europeu Karel Pinxten, por ter desviado, pelo menos, 500 mil euros, levou o ‘Libération’ a investigar… 

Os resultados já conseguidos pela investigação ameaçam fazer evaporar o que possa restar de credibilidade e boa reputação à “Europa”: “Cour de justice, Office de lutte antifraud, Commission... Libération a mis au jour un véritable système de conflits d’intérêts et de trafic d’influence qui étend ses ramifications non seulement à la Commission, mais aussi à la CJUE, le temple du droit européen, qui implique pour l’essentiel des membres du PPE (Parti populaire européen), la maison mère des partis conservateurs européens. C’est un «Etat PPE» qui a fait son nid au cœur de l’Union européenne pour le plus grand profit de ses membres.”

O 'Libération' exige uma "enorme vassourada" nas instâncias dirigentes da União Europeia, para "restaurar a transparência e a confiança dos cidadãos".


Conflits d’intérêts et trafics d’influence au sommet de l’UE: des juges et commissaires à l’éthique en toc

par Jean Quatremer, correspondant européen | Libération | 1er décembre 2021

Le président de la Cour de justice de l'UE, Koen Lenaerts, est un proche de Karel Pinxten, condamné par la CJUE en septembre. (Francois Lenoir/Reuters)

La condamnation de Karel Pinxten, membre belge de la Cour des comptes européenne (CCE) entre 2006 et 2018, par la Cour de justice de l’Union européenne (CJUE), le 30 septembre, pour avoir notamment détourné 500 000 euros selon l’Office européen de lutte antifraude (Olaf), a montré que la fraude pouvait même toucher une institution censée être composée d’incorruptibles.

Le drame est que cette affaire n’est que la partie émergée d’un iceberg: c’est ce que démontre l’enquête de Libération sur la Cour des comptes européenne, publiée ce 26 novembre.

Pire, en tirant le fil de l’affaire Pinxten, Libération a mis au jour un véritable système de conflits d’intérêts et de trafic d’influence qui étend ses ramifications non seulement à la Commission, mais aussi à la CJUE, le temple du droit européen, qui implique pour l’essentiel des membres du PPE (Parti populaire européen), la maison mère des partis conservateurs européens.

C’est un «Etat PPE» qui a fait son nid au cœur de l’Union européenne pour le plus grand profit de ses membres.

Editorial

Scandale dans les hautes sphères de l’UE: donner un gros coup de balai

Il est urgent de nettoyer les institutions européennes pour restaurer leur transparence et la confiance des citoyens.

par Alexandra Schwartzbrod | publié le 1er décembre 2021 à 20h35


Ces révélations témoignent de pratiques malhonnêtes et indignes qui fragilisent une construction, l’Union européenne, déjà mise à rude épreuve. (Peter Adams/Getty Images)

Les révélations de l’enquête, dont nous publions aujourd’hui le deuxième volet, sont gravissimes. Car elles témoignent de pratiques malhonnêtes et indignes qui fragilisent une construction, l’Union européenne (UE), qui a déjà bien du mal à résister aux vents mauvais du souverainisme. On sait depuis longtemps que le pouvoir et l’argent rendent fous, leur attrait fait souvent sauter nombre de barrières éthiques ou morales. Mais qu’ils pervertissent ceux-là mêmes qui sont chargés de contrôler leur bon usage pour le bien des centaines de millions d’habitants de l’UE, voilà un vrai scandale non pas d’Etat mais d’Etats!

La Cour des comptes européenne (CCE) est «la conscience financière de l’UE», comme la qualifie notre correspondant européen. A ce titre, elle se doit d’être irréprochable et surtout incorruptible. 

Or, Libération démontrait la semaine dernière qu’il n’en était rien, certains de ses membres et jusqu’à son président abusant de primes de logement exorbitantes pour domiciles fictifs, notes de frais non contrôlées, missions non vérifiées, etc.

Nous révélons aujourd’hui la suite presque logique de ces malversations, l’existence d’un vaste système de conflits d’intérêts et de trafic d’influence mêlant lobbyistes et membres de la Commission ou de la Cour de justice.

Et, au cœur de ces trafics, qui retrouve-t-on? Pour l’essentiel des membres du PPE, le Parti populaire européen qui rassemble les partis conservateurs de l’UE et qui est contrôlé par les chrétiens-démocrates allemands.

Le drame, c’est que ces scandales apportent du grain à moudre à tous les eurosceptiques au moment même où l’Europe apparaît comme le seul rempart contre la montée des populistes et des nationalistes et peut-être même contre la possibilité d’une nouvelle guerre sur son sol ou à ses abords. Si le rêve européen a encore un sens, et il n’y a pas d’alternative, il est urgent de donner un gros coup de balai dans ces couloirs saumâtres.

   Commission européenne

 

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