José Mateus
"Au Commencement Était la Guerre" é o título, talvez inspirado do mais famoso versículo do Evangelho segundo S. João, da mais recente obra do meu velho amigo Alain Bauer. Com esta obra, Bauer assinala o fim de um tempo de frivolidade, imprevidência, 'laissez aller', incúria e negligentes optimismos. Ou, como se diz em bom francês, Bauer "siffle la fin de la récréation". Chegou o tempo das coisas sérias, das questões de vida e de morte.
Profético e impiedoso, este trabalho de Bauer põe-nos perante a crueza das dinâmicas de uma realidade que ainda pouco ou nada consta dos livros e que, até ontem, todos os oráculos do costume nos garantiam ser impossível. Alguns, mais obtusos, continuam, aliás, a "manter a posição".
Em 2002, escassos meses depois do "11 de Setembro", Bauer publica a sua "leitura" dos acontecimentos e dinâmicas desencadeadas pela ofensiva do terrorismo islamista. O título era já, igualmente, profético: "La Guerre Ne Fait Que Commencer"... Depois, foi o que se viu e continua a ver. Agora, Bauer vem não só desfazer as ingénuas e pueris ilusões que quotidianamente nos são "vendidas" pelos aparelhos político-mediáticos como também vem pôr os pontos nos ii e os traços nos tt.
«Maintenant qu’avec l’illusion du bonheur s’effondre celle d’une civilisation mondiale, maintenant que la guerre entre partout en tension avec la paix dans la renaissance sanglante de l’Histoire, il est temps de découvrir qu’il y a une guerre et quels sont ses visages.
«Voici donc venu le temps d’appréhender le monde tel qu’il est plutôt que de l’ignorer, de le comprendre plutôt que de le rêver, de le travailler plutôt que de le consommer.
De préparer la guerre qui vient pour retenir la paix qui s’en va. De s’employer à faire l’Histoire pour n’être pas dévoré par elle.
D’accepter que, tant que l’Histoire a cours, toute ligne de vie puisse un jour avoir à se transformer en ligne de front.
«De fait, l’humanité semble condamnée à vivre perpétuellement entre conflits et intermèdes pacifiques. Depuis l’affirmation de la domination de l’anthropocène, la construction de sociétés humaines, de plus en plus complexes, s’accompagne de guerres tribales, locales, continentales ou mondiales. Le cœur du monde bat au rythme de ces conflits qui arrachent en permanence à l’inventivité humaine des progrès nouveaux autant pour détruire que pour restaurer, autant pour tuer à coup sûr que pour mettre en sûreté, autant pour conquérir que pour sanctuariser.
«Au commencement était la guerre, espérons finir en paix.»
Alain Bauer est professeur au Conservatoire national des arts et métiers, responsable scientifique du Pôle sécurité, défense, renseignement, criminologie, cybermenaces et crises (PSDR3C/ESDR3C). Il enseigne également à New York, Shanghai et dans les écoles spécialisées. Il a publié de nombreux ouvrages sur les sujets de sa spécialité.
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