Bouteflika retira-se, com carta à Nação, mas o seu clan familiar não quer sair de cena e tenta ganhar tempo (eleições adiadas e sem data marcada). Em Tizi-Ouzou (coração da Kabília) há festa e quer-se o fim do sistema e a instauração da II República. O PREC começou e a hierarquia militar vai ter de “segurar as pontas”... https://www.youtube.com/watch?v=tGAR3BYaQJA
Para o ‘Le Point’, a Argélia mostra prudência face aos "engagements" de Bouteflika:
“L'Algérie aura un nouveau
président avant la fin de l'année 2019. C'est ce qu'ont assuré lundi soir les
autorités du pays, après la décision d'Abdelaziz Bouteflika de
renoncer à briguer un cinquième mandat à la tête du pays.
“Dans un message à la nation publié
par l'agence officielle APS, le président algérien, resté longtemps à Genève pour des examens médicaux alors que
le peuple manifestait contre sa candidature, avait dans un même temps
annoncé le report de l'élection présidentielle prévue initialement pour
le 18 avril 2019.
“Dans ce message, Abdelaziz Bouteflika
précise que l'élection présidentielle aura lieu "dans le prolongement
d'une conférence nationale" chargée de réformer le système politique et
d'élaborer un projet de Constitution d'ici à fin 2019.
“Dans les rues d'Algérie, les réactions
étaient mitigées en milieu de soirée lundi, rapporte Le Monde, après ces annonces. Car si nombreux sont
les Algériens qui se réjouissent de la décision d'Abdelaziz Bouteflika de
renoncer à briguer un nouveau mandat, nombreux sont aussi ceux qui
s'interrogeaient sur ce fameux report de l'élection présidentielle.
“Lundi soir, Ramtane Lamamra, nouvellement nommé vice-Premier
ministre, a donc éclairci la situation en annonçant à RFI que des
élections libres seraient organisées en Algérie avant la fin de l'année 2019.
"Il appartient maintenant aux femmes, aux hommes et surtout aux jeunes de
ce pays de se hisser au niveau, au diapason de cette responsabilité
historique", a-t-il déclaré à Radio France Internationale. "Nous n'avons pas droit à l'erreur, je
crois qu'ensemble nous bâtirons cet avenir meilleur pour le peuple
algérien", a-t-il ajouté.
“Dans la foulée de l'annonce du renoncement d'Abdelaziz Bouteflika, le
Premier ministre algérien Ahmed Ouyahia a présenté sa
démission. Il a été remplacé
par Nourreddine Bedoui qui occupait jusqu'à présent le
poste de ministre de l'Intérieur. C'est à lui qu'incombe la tâche de former un
nouveau gouvernement. Pour ce faire, il sera épaulé du vice-Premier ministre
Ramtane Lamamra, également nommé ministre des Affaires étrangères, un poste
qu'il a occupé de 2013 à 2017....”
A carta de Bouteflika à Nação,
distribuída pela oficial Agence de Presse Algérienne
“Chères concitoyennes,
Chers concitoyens,
L'Algérie traverse une étape sensible de son Histoire. Ce 8 mars,
pour le troisième vendredi consécutif, d'importantes marches populaires ont eu
lieu à travers le pays. J'ai suivi ces développements et, comme je vous l'ai
déjà annoncé le 3 de ce mois, je comprends les motivations des
nombreux compatriotes qui ont choisi ce mode d'expression dont je tiens, une
fois de plus, à saluer le caractère pacifique.
Je comprends tout particulièrement le message porté par les jeunes en
termes, à la fois, d'angoisse et d'ambition pour leur avenir propre et pour
celui du pays. Je comprends aussi le décalage qui a pu être source de
préoccupation entre, d'un côté, la tenue de l'élection présidentielle à une
date techniquement appropriée en tant que jalon de gouvernance dans la vie
institutionnelle et politique et, de l'autre, l'ouverture, sans délai indu, du
vaste chantier, politiquement hautement prioritaire, de conception et de
conduite de réformes profondes dans les domaines politique, institutionnel,
économique et social, avec la participation la plus large possible et la plus
représentative de la société algérienne, y compris la juste part devant revenir
aux femmes et aux jeunes. Je comprends enfin que le projet rénovateur de notre
État-nation, dont je vous ai annoncé les principales articulations, gagnerait à
bénéficier d'un surcroît de clarifications et être préparé, pour chasser tout
doute des esprits, par la réunion des conditions de son appropriation par
toutes les couches sociales et les composantes de la Nation algérienne.
En toute fidélité au serment que j'ai fait devant le peuple algérien de
protéger et de promouvoir en toutes circonstances les intérêts bien compris de
notre Patrie, et après les consultations institutionnelles requises par la
Constitution, j'invoque la grâce et le soutien de Dieu Tout-Puissant pour me
prévaloir des valeurs supérieures de notre peuple dont nos glorieux martyrs et
nos valeureux moudjahidine ont consacré l'immortalité pour présenter à l'adresse
de vos cœurs et à vos consciences les décisions suivantes:
Premièrement: il n'y aura pas de cinquième mandat et il n'en a jamais été
question pour moi, mon état de santé et mon âge ne m'assignant comme ultime
devoir envers le peuple algérien que la contribution à l'assise des fondations
d'une nouvelle République en tant que cadre du nouveau système algérien que
nous appelons de tous nos vœux. Cette nouvelle République et ce nouveau système
seront entre les mains des nouvelles générations d'Algériennes et d'Algériens
qui seront tout naturellement les principaux acteurs et bénéficiaires de la vie
publique et du développement durable dans l'Algérie de demain.
Deuxièmement: il n'y aura pas d'élection présidentielle
le 18 avril prochain. Il s'agit ainsi de satisfaire une demande
pressante que vous avez été nombreux à m'adresser dans votre souci de lever
tout malentendu quant à l'opportunité et à l'irréversibilité de la transmission
générationnelle à laquelle je me suis engagé. Il s'agit aussi de faire prévaloir
la noble finalité des dispositifs juridiques qui réside dans une saine
régulation de la vie institutionnelle et dans l'harmonie des interactions
socio-politiques, sur une observation rigide d'échéances pré-établies. Le
report de l'élection présidentielle qui a été réclamé vient donc pour apaiser
les appréhensions qui ont été manifestées afin d'ouvrir la voie à la
généralisation de la sérénité, de la quiétude et de la sécurité publique, dans
l'objectif d'entreprendre ensemble les actions d'importance historique qui
permettront de préparer le plus rapidement possible l'avènement d'une nouvelle
ère en Algérie.
Troisièmement: dans la perspective d'une mobilisation accrue des pouvoirs
publics et du rehaussement de l'efficacité de l'action de l'État dans tous les
domaines, j'ai décidé de procéder tout prochainement à des changements
importants au sein du gouvernement. Ces changements constitueront une réponse
adéquate aux attentes dont vous m'avez saisi, ainsi qu'une illustration de ma
réceptivité à l'exigence de reddition de comptes et d'évaluation rigoureuse
dans l'exercice des responsabilités à tous les niveaux et dans tous les
secteurs.
Quatrièmement: la conférence nationale inclusive et indépendante sera une
enceinte dotée de tous les pouvoirs nécessaires à la discussion, l'élaboration
et l'adoption de tous types de réformes devant constituer le socle du nouveau
système que porte le lancement du processus de transformation de notre
État-nation, que j'estime être ma mission ultime en parachèvement de l'œuvre
dont Dieu Tout-Puissant m'a accordé la capacité et pour laquelle le peuple
algérien m'a donné l'opportunité.
Cette conférence sera équitablement représentative de la société algérienne
comme des sensibilités qui la parcourent, organisera librement ses travaux,
sous la direction d'une instance présidentielle plurielle, avec à sa tête un
président qui sera une personnalité nationale indépendante, consensuelle et
expérimentée. La conférence doit s'efforcer de compléter son mandat avant la
fin de l'année 2019.
Le projet de Constitution qui émanera da la conférence sera soumis à un
référendum populaire. La conférence nationale indépendante fixera
souverainement la date de l'élection présidentielle à laquelle je ne serai en
aucun cas candidat.
Cinquièmement: l'élection présidentielle qui aura lieu dans le prolongement
de la conférence nationale inclusive et indépendante sera organisée sous
l'autorité exclusive d'une commission électorale nationale indépendante dont le
mandat, la composition et le mode de fonctionnement seront codifiés dans un
texte législatif spécifique qui s'inspirera des expériences et des pratiques
les mieux établies à l'échelle internationale. La création d'une commission
électorale nationale indépendante est décidée pour répondre à une revendication
largement soutenue par les formations politiques algériennes ainsi qu'à une
recommandation constante des missions d'observation électorale des
Organisations internationales et régionales invitées et reçues par l'Algérie
lors des consultations électorales nationales précédentes.
Sixièmement: dans le but de contribuer de manière optimale à la tenue de l'élection
présidentielle dans des conditions incontestables de liberté, de régularité et
de transparence, il sera formé un gouvernement de compétences nationales
bénéficiant du soutien des composantes de la conférence nationale. Ce
gouvernement assumera la supervision des missions de l'administration publique
et des services de sécurité et apportera sa pleine collaboration à la
commission électorale nationale indépendante. Pour sa part, le
Conseil constitutionnel assumera, en toute indépendance, les pouvoirs que lui
confèrent la Constitution et la loi en matière d'élections présidentielles.
Septièmement: je
m'engage solennellement devant Dieu le Tout-Puissant et devant le peuple
algérien à ne ménager aucun effort pour que les institutions, structures, démembrements
de l'État et collectivités locales se mobilisent pour concourir à la pleine
réussite de ce plan de travail. Je m'engage également à veiller à ce que toutes
les institutions constitutionnelles de la République poursuivent
scrupuleusement l'accomplissement de leurs missions respectives et exercent
leurs pouvoirs respectifs au service exclusif du peuple algérien et de la
République. Je m'engage enfin, si Dieu m'accorde vie et assistance, à remettre les
charges et les prérogatives de président de la République au successeur que le
peuple algérien aura librement élu.
Chères concitoyennes,
Chers concitoyens,
Voici la voie du salut que je vous invite à emprunter ensemble pour
prémunir l'Algérie contre des épreuves, des déchirements et des déperditions
d'énergies.
Voici la voie d'un sursaut collectif pacifique pour permettre à l'Algérie
de réaliser tout son potentiel dans une démocratie épanouie, digne des gloires
de l'Histoire de notre Nation.
Voici la voie dans laquelle je vous demande de me suivre et de m'aider.
Gloire éternelle à nos vaillants martyrs.”
Algérie: après l'euphorie, le doute
Para os contestários, que nas últimas três
semanas encheram as ruas aos milhões, Bouteflika com esta carta “está a gozar
com o povo” e "a prolongar por mais um ano, de forma inconstitucional, o seu mandato, que acaba
no próximo 28 de Abril”.
“É um verdadeiro golpe de Estado, a
última armadilha de Bouteflika ao povo argelino, numa manobra capitaneada pelo
seu irmão mais novo que já é o verdadeiro chefe de Estado”, acrescentam outros.
Os argelinos continuam, entretanto, a esperar que o CEMGFA, general Gaid Salah,
um berbére, decida “proteger o povo e não um clan”...
Conclusão: na próxima sexta-feira, a
Argélia vai voltar às ruas. Então e aí, se verá que horizonte se desenha para a
segunda parte do último desafio de Bouteflika e seu clan familiar...
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