terça-feira, 28 de abril de 2020

Esta Pandemia Altera Brutalmente o Mundo e a Guerra dos Dados Vai Mesmo Acontecer 

A pandemia Covid-19 altera brutalmente o mundo e os seus equilíbrios geopolíticos. Mais, a pandemia acelera o processo de digitalização das economias e o pós-crise que se desenha parece-se já a uma luta sem tréguas pelo controlo dos nossos dados... O nosso amigo Franck DeCloquement faz, no texto abaixo, uma análise deste “novo mundo”, que introduz "inimagináveis" mudanças geopolíticas, económicas e sociais, e esboça uma topografia dos afrontamentos, entre China e Estados Unidos, pela hegemonia global. E com estes afrontamentos, esta guerra (por enquanto ainda não abertamente militar) tudo muda. Como o Franck conclui, “Ce temps où nous allions au théâtre et où les financiers regardaient les variations des cours du pétrole est révolu. C’était il y a seulement un mois…Il y a un siècle…”


Franck DeCloquement | Atlantico | 23 avril 2020

Atlantico: Le régime chinois développe partout dans le monde une véritable «diplomatie de la santé», et Pékin s’attache plus que jamais à pousser ses pions au sein des institutions internationales comme l’OMS, s’attirant au passage les foudres de Washington. Cette offensive est-elle le début d’une nouvelle «guerre froide» avec le monde occidental?

Franck DeCloquement: Lorsque Alexandre Adler publie en 2002 «J’ai vu finir le monde ancien», son titre était particulièrement juste, et il pourrait tout autant l’être aujourd’hui. 

L’épidémie de COVID19 est une surprise stratégique notable, et un point de basculement patent pour notre monde né de la fin de la Guerre froide. Un monde structuré autour de la mondialisation des échanges et l’explosion du terrorisme islamique.

Par ailleurs, les nouveaux gisements de richesses que constituent les biotechnologies sont avant tout alimentés par les datas, cette matière première du nouveau siècle. L’après-crise qui se dessine d’ores et déjà ressemble à une lutte sans merci pour leur contrôle. Plus que le virus en lui-même, la Chine, par son exploitation politique actuelle de la pandémie, fait entrer le monde dans cet autre temps qu’est «La guerre hors limites» théorisée par deux officiers Chinois: Wang Xiangsui, Qiao Liang.

Ainsi les sénateurs Olivier Cadic et Rachel Mazuir, de la commission des Affaires étrangères et des forces armées ont déclaré: «Nous assistons au développement d’une stratégie d’influence particulièrement active de la Chine, sous un narratif vantant l’efficacité de son modèle de surveillance généralisée (…) une guerre de la communication est enclenchée, destinée à réécrire l’Histoire pour préparer une reconfiguration du paysage géopolitique de l’après-crise.» On ne saurait mieux dire en l’occurrence l'Art de la ruse et de la guerre asymétrique…

Cette «diplomatie de la santé», qui surgit régulièrement lors des crises sanitaire de ce type, n’est pas propre à Pékin. Cuba bien sûr, mais aussi la Russie et la Turquie, de même que la France et plus récemment les Etats-Unis, la mettent en pratique. Ce qui est nouveau, c’est que cette aide chinoise s’adresse non seulement à ses alliés, mais aussi à Andorre, aux collectivités françaises d’outremer, et même aux Etats-Unis d’Amérique! De plus, il ne s’agit pas seulement d’une aide d’Etat, mais elle mobilise aussi des fondations, des provinces, des entreprises locales... Et si la distinction entre public et privé est très relative sous l’égide du PCC, cette variété d’acteurs sur la scène internationale, au service du narratif chinois, est une première…

Il est intéressant de noter que ces aides ne sont pas sans contreparties. Elles sont extrêmement ciblées et soumises à conditions: la Chine recherche avant toute chose des débouchés pour ses solutions technologiques de santé, et à imposer son entrée à quiconque s’y opposerait sur le marché des technologies de l’information dans certains pays. Stratégie de contournement oblige.

Ainsi, Pékin s’immisce insidieusement mais sûrement dans les systèmes de visioconférences en Turquie et en Italie, et offre de développer l’intelligence artificielle (IA) pour les hôpitaux en Equateur, se place partout en candidat incontournable aux marchés de la 5G, et souhaite surtout implanter son champion national Huawei dans les pays qu’elle soutient.

Aussi, ces contreparties manifeste ne sont pas sans conséquence ni impact sur l’autonomie stratégique de ces pays. Créant dans la foulée de nouvelles dépendances politiques, financières et technologiques, et évinçant sans ménagement les concurrents occidentaux, dont la France…

Car c’est bien une vision alternative de l’ordre international que promeut Pékin dans le traitement politique de cette crise sanitaire, tout en reposant sa puissance future sur deux piliers: la santé et le numérique. Deux domaines d’activité phare qui vont de pair désormais, et qui ont aussi vocation à contrôler de biais, nos perceptions et nos vies, à défaut de toujours vouloir les sauver…

Ironie de l’histoire, notons au passage que Pékin est actuellement sollicité et même courtisé par toutes les nations du monde, dont la nôtre au premier chef, pour se fournir en masques de protection FFP2 contre le COVID19, alors même que le régime Chinois a visiblement grandement tardé à nous prévenir sur les risques réels encourus. Nous cachant de nombreuses informations d’importance qui auraient pourtant été vitales de connaitre d’emblée sur le nouveau coronavirus, afin de l’endiguer au plus vite. La fable du «pompier pyromane», toujours et encore…

Dès que les déplacements internationaux seront à nouveau permis d’ici à quelques semaines ou quelques mois, il faudra être très attentif aux futures visites d’Etat de Xi Jinping, qui a l’occasion du 100e anniversaire du PCC, sera le promoteur actif et zélé de cette nouvelle géopolitique des datas en faveur des objectifs stratégiques et prioritaires de son pays.

Atlantico: Les Etats-Unis semblent être en retard et furieux de cette nouvelle «influence chinoise» qui se développe à grand pas. Est-ce à dire que leur gestion géopolitique de la crise, à l’image de leur gestion sanitaire, est le grand perdant de ce nouveau bras de fer sur la scène internationale qui se dessine?

Les Etats-Unis sont la première économie du monde, et le pays qui détient le plus grand nombre de brevets. Et ceci, en partie grâce à sa détermination sans failles et sa capacité financière à investir dans la recherche. Il ne faut donc pas sous-estimer la puissance de rebond de ce pays, pas davantage que celle, personnelle et politique, de Donald Trump.

Et ne pas oublier non plus que le président des Etats-Unis a moins de pouvoir sur la scène intérieure de son pays, que n’importe quel autre chef d’Etat, car il s’agit d’un pays fédéral, construit autour de la protection du citoyen. Et que relativement à sa population, les Etats-Unis d’Amérique ne comptent à ce jour pas plus de malades du COVID 19 que la Suisse.

Bien sûr, la crise économique à venir frappera durement Washington comme le monde entier. Mais la capacité américaine à mobiliser ses ressources doit dès à présent être observée de très près. Car l’économie américaine a besoin avant toute chose d’exporter, et donc de clore rapidement ce chapitre désastreux de la pandémie virale.

Donald Trump a lancé toutes les forces vives de son pays dans la recherche tous azimuts du vaccin, comme dans le redressement de son économie qui devra impérativement intervenir avant le mois de novembre. Date buttoir des prochaines élections présidentielles américaines le concernant.

Mais les entreprises de haute technologie, comme les autres, connaîtront des jours difficiles. Et des concentrations sectorielles sont à prévoir, mais aussi des rééquilibrages dans la valorisation des start-up, voire des difficultés de financement pour les levées de fonds. Un changement de modèle financier doit être anticipé, qui privilégiera sans doute des rentabilités de court terme.

Mais la planète «Amérique» connait elle aussi une tectonique très particulière: le pays qui a vu naître les GAFAM et les réseaux sociaux, ces magnifiques machines de guerre à capter et engranger les données personnelles du monde entier, ne reste pas les bras croisés devant les coups de boutoir du Chinois Alibaba!

Un géant pharmaceutique comme Gilead Sciences, qui a investi des milliards de dollars dans la recherche d’un vaccin contre le Sida, sans résultat à ce jour, a gagné plus de 16% en bourse en une seule journée après la publication de résultats encourageants sur l’efficacité d’un antiviral contre le Covid-19: le «Remdesivir». Un médicament pourtant couteux, et qui n’est sans doute pas destiné aux marchés émergents s’il devait être commercialisé… 

Mais pour ces laboratoires, il faut à tout prix rester dans la course au traitement, et protéger coûte que coûte sa surface financière. Et cela, quels que soient les résultats réels des recherches en cours. Il leur faut aussi et naturellement se préserver pour les combats titanesques à venir.

De leur côté, les mastodontes «Apple et Google» ont créé une plateforme logicielle commune «clé en mains», qui est d’ores et déjà offerte gratuitement aux gouvernements du monde entier. Le tout, au prétexte de mettre en place des stratégies de «tracking intelligent» des populations infectées par le nouveau coronavirus, à des fins de bonne gestion sanitaire.

Souvenons-nous de ce dicton populaire: «si c’est gratuit, c’est que c’est vous le produit.» Car l’objectif est bien là: la captation massive de nos données qui est l’un des moteurs de la nouvelle économie. Et dans ce registre, les Américains ont plusieurs longueurs d’avance sur le reste du monde. Et cela, même face à un régime chinois très investi dans la reconnaissance faciale de sa population.

N’acceptons-nous pas également, bien trop facilement, de payer très cher une technologie mobile qui référence nos empreintes digitales personnelles par le truchement de nos téléphones portables. Et le tout, sans savoir exactement ce qu’elles deviennent ensuite, alors même que nous refusons par ailleurs de le faire gracieusement et civiquement, au bénéfice des services de renseignement ou de police de notre propres pays dont les actions régaliennes sont pourtant strictement encadrées par la loi française?

Ce paradoxe majeur est la clé même de la richesse et de l’énorme puissance de ces entreprises. Des richesses qui ne sont pas que financières, mais qui sont avant tout aussi celles des masses de données qu’elles stockent, qu’elles véhiculent et qu’elles investiguent inlassablement: les nôtres! Le Pentagone lui ne s’y est pas trompé, nouant à l’envie depuis bien des années d’énormes partenariats avec le top five de la Tech.

Atlantico: Cette véritable «guerre des données» que vous décrivez peut-elle changer le monde de la santé, et la santé du monde?

La fondation Bill et Melinda Gates vient de consacrer plus de 250 millions de dollars pour la recherche d’un vaccin contre le COVID 19 et «renforcer la détection dans les pays les plus pauvres». Il est fort à parier qu’il ne s’agit pas là uniquement d’une action caritative et désintéressée, au sens strict, en réaction à l’actualité immédiate, mais bien d’une stratégie d’investissement et d’influence de long terme.

Déjà, lors d’une conférence TED en 2015, Bill Gates évoquait ouvertement la question relative aux pandémies virales, tirant les enseignements de l’épidémie d’Ebola que le monde venait de connaître l’année précédente.

De même, le 3 mai 2009, Jacques Attali, l’emblématique ancien conseiller spécial de François Mitterrand, et actuel président-fondateur de «Positive Planet», évoquait dans une chronique intitulée «changer par précaution», l’occurrence d’une pandémie qui inspirerait un gouvernement mondial après les affres de la crise de H1N1. Il prônait à cet effet la mise en place de mécanismes de «prévention et de contrôle et des processus logistiques de distribution équitable de médicaments et de vaccins.» Sans préciser la forme exacte et les contours de ce dispositif, dont on devine à mi- mot qu’il devrait reposer pour l’essentiel sur l’utilisation d’un substrat de bases de données planétaires…

Car derrière ces investissements extrêmement massifs dans les secteurs de la santé, se dressent dans la pénombre des industries de pointe, celles des biotechnologies, qui regroupent la pharmacie, l’agroalimentaire, les questions environnementales, la chimie verte…

Au demeurant, tout ce que le monde moderne peut produire d’innovant dans les domaines de la santé et de l’alimentation qui sont aussi les deux faces de la vie humaine. Or, ces biotechnologies sont un enjeu majeur pour les marchés émergeants que sont l’Afrique, l’Asie ou l’Amérique du Sud.

Elles sont avant tout un enjeu prioritaire pour les laboratoires qui doivent répondre à des exigences de santé bien sûr, mais aussi à des objectifs de production et de rentabilité, donc de marché.

Or, les datas et l’intelligence artificielle (IA) permettent d’anticiper sur les besoins des Hommes, d’influencer et d’agir sur leurs perceptions, voire de prédire leurs comportements individuels et collectifs.

Ceci est vrai pour l’économie (Nudge – économie comportementale), mais aussi indispensable pour les nouvelles pratiques politiques à travers l’indéniable montée en puissance des stratégies de Big-Data électorales. «Dis-moi qui tu es, je te dirai pour qui voter», titre tiré de l’excellent ouvrage d’Anaïs Theviot dont on ne saurait que trop conseiller la lecture.

Ceci explique qu’un géant de l’informatique comme Microsoft soit autant investi dans la recherche médicale. Et que Google soit au rendez-vous du tracking des populations infectées par le Covid19. De même que leur actionnaire commun: BlackRock, qui a créé dès 2017 à Londres un ETF (Exchange Traded Fund, ou fond coté en bourse) spécialisé sur les biotechnologies: iShares Nasdaq US biotechnology UCITS. BlackRock toujours, qui était présent lors du One Planet Summit de Paris en 2018, et qui a été associée au Climate Finance Partnership (CFP), destiné à investir dans des structures climatiques destinées aux marchés émergents.

En réalité, cette pandémie catalyse et entérine un changement de paradigme économique et financier notable: des fortunes vont changer de mains, créant de nouveaux pouvoirs, de nouvelles allégeances, de nouvelles interdépendances avec de nouvelles exigences et de nouvelles ambitions planétaires, pas toutes nécessairement teintées d’humanisme béat…

Atlantico: Dans cette configuration géopolitique, et à l’échelle du monde, la France a-t-elle des atouts à faire valoir ou est-elle condamnée à disparaître, écrasée entre deux «Data-puissances»?

Notre pays s’est toujours vécu comme une puissance d’équilibre, très jalouse de sa souveraineté pour continuer à peser dans les affaires du monde. C’était l’obsession du général de Gaulle, pour ne pas voir disparaître la France de l’Histoire, même au cœur des affres de la Guerre froide.

Dans le monde digitalisé qui est le nôtre, nous ne sommes pourtant pas démunis, même si nous n’avons aucun GAFAM. Et ne rêvons pas, nous n’en aurons jamais pour une raison assez simple et structurelle au fond: dans un pays fait d’institutions, de plafonds de verre et de normes administratives ubuesques et castratrices issues de la haute fonction publique, l’ambition des entrepreneurs et des créateurs s’effacent toujours devant le pouvoir incommensurable et l’hégémonie des administrateurs et des gestionnaires. Et cela, même si le «talent» ni le flair de certains d’entre eux ne nous a pas spécifiquement sauté aux yeux ces dernières années…
Nous sommes une vieille nation structurée autour d’un Etat traditionnellement fort, qui donne une part essentielle à la position sociale de chacun (certains parleraient ici de «classes» ou «d’ordre»). Alors que les Etats-Unis, à contrario, offrent et récompensent celui qui prend délibérément son risque, et pousse ses chances de réussite au maximum.

Car dans ce contexte concurrentiel universel («greed is good»), et sous ce prisme idéologique du «chacun contre tous», le succès individuel fonde et renforce la cohésion de groupe. Pour sa part, la France demeure un Etat social qui protège traditionnellement les plus faibles, mais d’où en contrepartie personne n’émerge véritablement au fond, et ou les seules têtes qui dépassent doivent être doctement labélisées, parrainées ou dûment sponsorisées par les castes en place.

Cependant, et pour préserver les conditions de sa souveraineté, à commencer par celle de ses données, la France a hérité de son histoire des collectivités outremer sur tous les continents et dans tous les océans. Cela signifie que partout dans le monde, elle pourrait aisément stocker et protéger les données des particuliers et des entreprises dans des Datacenter en territoire souverain.

Ce n’est pas le cas aujourd’hui. Pire, les communications (donc toutes nos données) transitent par des câbles sous-marins, véritables dorsales stratégiques. Or, pour relier les Amériques à l’Europe, tous ces câbles passent irrémédiablement par… les Etats-Unis d’Amérique. «L’ami américain». Pas un seul ne relie les Antilles Françaises ou la Guyane (pourtant port spatial européen essentiel) directement à la France. Ce qui offrirait une solution alternative à la curiosité sans faille de la NSA pour nos données nationales, comme pour celles d’autres pays. Or, ces câbles sont en outre un élément-clé de la réussite du projet «e-santé», qui permet à chaque Français d’outremer de bénéficier à distance des savoir-faire des meilleurs spécialistes en médecine de la métropole.

De la même façon, la France manque drastiquement des «chevilles ouvrières» stratégiques pour le monde numérique d’aujourd’hui et de demain: les codeurs! Alors que des Français de talent s’exilent chaque année aux Etats-Unis pour créer d’initiative des leaders dans le monde à des fins de réussite personnelle, à l’image de l’école du code Holberton en Californie considérée comme l’une des meilleurs au monde selon Vinton Cerf lui-même dans Forbes, (co-inventeur avec Bob Kahn du protocole TCP/IP, il est considéré comme l'un des pionniers de l'internet), nous restons pourtant toujours enlisés dans des discussions sans fin pour créer ou implanter de telles structures d’enseignements prioritaires sur tous nos territoires.

Etablissements indispensables qui pourraient aussi offrir des débouchés immédiats et indéniables à tous nos compatriotes ultramarins, dont 40% des moins de 25 ans sont au chômage… De telles écoles ont vu le jour aux Etats-Unis, en Colombie, en Tunisie ou en Israël, mais aucune encore à Paris, qui se targue (à juste titre) d’être la capitale européenne des start-up et de l’innovation… Que fait la BPI?

A quoi devons-nous de perdre les premières batailles de toutes les guerres? Sans doute au choix des hommes, qui arrivés au fait de leur carrière, continuent d’appliquer les schémas tactiques rassurants mais datés de leur jeunesse. L’expérience rassure, certes, mais comme disait Brassens, elle est aussi «le privilège des c…»

Ainsi de notre champion national des biotechnologies et de la recherche médicale, héritage de plusieurs générations de médecins et d’entrepreneurs ambitieux: BioMérieux. Pour diriger sa fondation, cette entreprise leader a embauché l’an passé le général Bosser, ancien officier parachutiste devenu chef d’état-major de l’armée de terre. Sans doute pour ses talents d’organisateur et son carnet d’adresses africain fournis, moins pour ses compétences en matière de biotechnologies. Et pendant ce temps, Cedric O, aujourd’hui secrétaire d’Etat chargé du numérique (l'un des créateurs du mouvement présidentiel, et ancien organisateur de la «French Tech» de Las Vegas), qui avait d’ailleurs lancé la campagne présidentielle d’Emmanuel Macron, se tourne vers la solution «clef en main» - made in USA - «Apple-Google» pour l’application «StopCovid», un projet d’ingénierie sociale qui ambitionne pourtant de traquer les Français et leurs données à des fins de bonne gestion sanitaire.

Plutôt que d’armer la France par elle-même, ce proche du pouvoir préfère d’ores et déjà la livrer toute entière aux propositions «amicales» (et que l’on ne saurait sans doute refuser) à ses concurrents internationaux. Ses «meilleurs alliés» en somme, dans le cas présent. Etrange posture française, paradoxale et récurrente, chez nos stratèges d’Etat.

Marc Bloch aurait lui sans doute évoqué le terme «d’étrange défaite» aux yeux de certains observateurs. «Bon sang ne saurait mentir»: la diplomatie d’influence américaine ne s’y est d’ailleurs pas trompée. Delphine O, spécialiste des relations internationales, devenue, en mai 2019, ambassadrice — la plus jeune de l'histoire française à occuper ce poste —, secrétaire générale de la conférence mondiale de l’Organisation des Nations unies sur les femmes, apparaît aussi dans la promotion 2019 des «Young Leaders» de la French American Fondation: «En trente-huit ans, ce programme de la French-American Foundation, dont l'ambition est de resserrer les liens transatlantiques, a identifié des centaines de têtes bien faites, âgées de moins de 40 ans, et déjà sur les rails du pouvoir» selon les Echos.

Doux euphémisme pour certains, être allié devrait pourtant nous conduire à être beaucoup plus lucides et parfois même critiques selon les mots mêmes d’Olivier Marleix, vice-Président du Cercle Jefferson. Une véritable et franche amitié ne saurait d’ailleurs s’en offusquer. Rappelons-nous en à juste titre, à travers cette citations fort à propos des «Petites proses» de Michel Tournier: «La grande différence entre l'amour et l'amitié, c'est qu'il ne peut y avoir d'amitié sans réciprocité.» Doit-elle encore être équilibrée. France-Amérique, une histoire d’amour souvent contrariée: «Je t’aime… moi non plus» chantait Gainsbourg.

En l’Etat, le choix des hommes, de leurs réseaux, de leurs allégeances extérieures conditionne toujours l’avenir, mais également, les choix du présent.

Le nouveau monde n’est définitivement pas celui d’Orwell mais bien le nôtre, celui que nous avons voulu, celui pour lequel nous avons voté sans nous y intéresser vraiment. Nous y sommes entrés de plain-pied à l’occasion de cette pandémie mondiale, et ses conséquences géopolitiques, économiques et sociales sont encore inimaginables à ce jour pour la France. Il est bien trop tard pour regretter nos carences, notre impréparation et notre myopie d’hier. Notre étrange défaite en somme.

Ce temps où nous allions au théâtre et où les financiers regardaient les variations des cours du pétrole est révolu. C’était il y a seulement un mois… Il y a un siècle…

sexta-feira, 24 de abril de 2020

Falha de Segurança dos iPhones: À atenção de Ministros, CEO's e outros 'high-profile users'

There’s a severe security flaw in half a billion iPhones. US cybersecurity firm ZecOps discovered a bug in the iOS Mail app on phones and iPads, which it said had already been exploited in attacks against multiple high-profile users dating back to January 2018. Apple will roll out a fix in a forthcoming update.


quinta-feira, 23 de abril de 2020

Caos: E o Magrebe aqui à porta...


Argélia: Sobre a caótica situação actual revela o ‘Africa Intelligence’:

Abdelmadjid Tebboune entre déjà dans la zone rouge 

Un œil sur l'économie en panne, l'autre sur la résurgence du Hirak, Abdelmadjid Tebboune va entrer dans la période la plus délicate depuis son élection en décembre. Le président manque de leviers pour faire face à la contestation, ce qui [. [...]



“Envolée des cours du blé, récolte en berne, effondrement du marché pétrolier: à l'approche du Ramadan, le président Abdelmadjid Tebboune est confronté à un cocktail dévastateur pour les finances publiques... et la paix sociale.”

Abdelmadjid Tebboune, presidente da Argélia


quarta-feira, 22 de abril de 2020

Efeitos Colaterais do 'Confinamento': O '68' Supera o '69'...

O vírus chinês esta a deixar a matemática de pernas para o ar: Taxas de juro negativas, petróleo a preços negativos, etc, enfim, um nunca mais acabar de tendências deflacionistas. Que agora chegaram também às práticas de cama com o "69" a ser superado pelo "68"! Tudo coisas nunca antes vistas... Mas vamos, então, à história do "68", moda que chega de França (de onde mais havia de ser...?) e de que a imprensa feminina francesa, como a "Femme Actuelle" e outras, não pára de falar, nestes tempos de 'confinamentos'... E que revela uma tendência acentuada do individualismo.





Sexe: Le 68, la nouvelle position qui décuple le plaisir

"Depuis quelques semaines une position du Kamasutra fait de plus en plus parler d'elle: le 68. On vous explique en quoi cela consiste. Le 69 permet aux amoureux de se donner du plaisir mutuellement. Le 68, quant à lui, est plus individualiste puisqu'un seul des partenaires offre du plaisir à l'autre. L'objectif est que l'individu inactif puisse se concentrer à 100% sur son propre plaisir..."





Comment pratiquer le 68 ?

segunda-feira, 20 de abril de 2020

Christian Harbulot: A China Mente-nos

A ofensiva chinesa de guerra de informação, para dissimular as suas responsabilidades na pandemia Covid 19, aqui em escassos minutos desmontada pelo 'patrão' da Escola de Guerra Económica de Paris, o nosso velho amigo Christian Harbulot. Especialista da guerra económica e da guerra de informação, Harbulot (ex-responsável principal do aparelho da Gauche Proletarienne) mostra aqui que quem melhor compreende a China e tem a capacidade de chamar as coisas pelos seus nomes são alguns dos ex-dirigentes maoistas europeus dos anos 60/70 do século passado...

Registo da entrevista de Christian Harbulot a Jean-Jacques Bourdin, da BFMTV


Christian Harbulot: "Les Chinois en ont trop fait pour masquer leurs responsabilités"

Selon Christian Harbulot, directeur de l'École de Guerre Économique, "la Chine tente, depuis le début de la crise du coronavirus, d'endosser le rôle du pompier alors qu'elle est le point de départ de celle-ci".....

https://rmc.bfmtv.com/mediaplayer/video/les-chinois-en-ont-trop-fait-pour-masquer-leurs-responsabilites-estime-christian-harbulot-directeur-de-l-ecole-de-guerre-economique-1239727.html

quinta-feira, 16 de abril de 2020

'ESCOLAS' DE GUERRA DE INFORMAÇÃO

Há que estudar as várias "escolas" de guerra de informação. Chineses, russos e americanos não fazem "o mesmo". Fazem muito diferente, cada um tem os seus modos.Os chineses, por exemplo, pouco coincidem com os russos. Têm um toque oriental, inexistente nos russos, e não têm a sofisticação intelectual da "escola" russa. As "escolas" inglesa e alemã são também muito interessantes. A francesa é, neste momento, a mais activa e sofisticada, na Europa. Se são diferentes nos modos, são-no igualmente nos seus objectivos específicos. Daí a necessidade de estudar as várias "escolas" de guerra de informação, coisa que em Portugal tem sido ignorada.  



Os vários "serviços", que as orquestram, só coincidem em duas coisas: são secretos (porque não podem ser outra coisa dada a natureza formalmente ilegal da maioria das suas acções) e servem os "objectivos nacionais" dos respectivos Estados (mesmo se, frequentemente, por vias tão ínvias, misteriosas e insondáveis quanto os "caminhos do Senhor").



quarta-feira, 15 de abril de 2020

Coronavírus, Guerra de Informação e Ofensiva Chinesa


Josep Borrell, o Alto Representante da UE para os Negócios Estrangeiros, é claro (tanto quanto um diplomata o pode ser) e fez questão de o fazer saber, em várias línguas, no site oficial: Há uma guerra de informação em curso, desencadeada pela China para moldar as percepções europeias e fazê-las aceitar a "versão oficial" de Pequim como a verdade dos factos sobre a catástrofe global do vírus partido de Wuhan.
"It is sometimes said that wars are won not by tactics or even strategy, but by logistics and communications. (...) There is a global battle of narratives going on in which timing is a crucial factor. In January, the dominant framing was of this being a local crisis in Hubei province, aggravated by the cover up of crucial information by Chinese party officials. Europe was sending a lot of medical equipment to help Chinese authorities that were overwhelmed at the time. Since then, China has brought down local new infections to single figures – and it is now sending equipment and doctors to Europe, as others do as well. China is aggressively pushing the message that, unlike the US, it is a responsible and reliable partner. In the battle of narratives we have also seen attempts to discredit the EU as such and some instances where Europeans have been stigmatised as if all were carriers of the virus.
"The point for Europe is this: we can be sure that perceptions will change again as the outbreak and our response to it evolves. But we must be aware there is a geo-political component including a struggle for influence through spinning and the ‘politics of generosity’. Armed with facts, we need to defend Europe against its detractors.
"There is also a battle of narratives within Europe. It is vital that the EU shows it is a Union that protects and that solidarity is not an empty phrase. After the first wave in which national authorities took centre stage, now the EU is coming to the fore with joint actions on all tracks where member states have empowered it to act: with joint procurement of vital medical equipment, with a joint economic stimulus and a necessary relaxation of fiscal and state aid rules" .....


versão em francês: 

sábado, 11 de abril de 2020

'Coronavirus': Balanço Estratégico e Geoeconómico na Limes


Um primeiro balanço, ainda provisório mas articulado, do impacto da pandemia C.19 nos equilíbrios estratégicos e geoeconómicos globais é a proposta da nova edição da Limes que chega ao público nos próximos dias, ilustrada com magníficos mapas de Laura Canali. Neste trabalho, composto por 5 secções, a Limes identifica as novas tendências geradas pelo C.19, mas também a dinâmica preexistente que este evento global fortalece e acelera.


La prima – Il virus nello scontro Cina-America – analizza le ricadute della pandemia sulla principale dinamica geopolitica della nostra fase storica: il confronto strategico tra la potenza ascendente e l’egemone affermato.

La seconda parte – Le non-Europe e noi – evidenzia gli effetti destabilizzanti prodotti dall’epidemia sul contesto europeo.

La parte terza – Sfidanti e alleati in stallo – descrive le ricadute geostrategiche degli eventi in corso sui principali paesi in rapporti di subordinazione o antagonismo rispetto a Cina e Stati Uniti: Russia, Giappone, Corea del Sud, Iran.

La quarta sezione – Soldi (e cure) come armi – dà conto di come l’aiuto nella lotta al coronavirus possa essere usato dalle potenze come strumento d’influenza.

La quinta e ultima parte – Pesti dimenticate – è dedicata al racconto delle grandi pandemie passate e della loro incidenza sulla traiettoria storico-geopolitica di popoli e paesi.

sexta-feira, 10 de abril de 2020

Coronavírus: Aprender com Taiwan

A ilha a que os navegadores portugueses de quinhentos chamaram de Formosa e que é hoje uma resiliente e próspera democracia face à ambição imperialista de Pequim tem muito a ensinar ao mundo na contenção e no combate a pandemias virais. Sem parar a economia e sem recorrer a medidas totalitárias, Taiwan reduziu a praticamente nada o impacto do vírus de Wuhan, com um sucesso infinitamente superior aos resultados oficiais da China comunista. Explicações na Foreign Policy:



Taiwan Is Exporting Its Coronavirus Successes to the World

Taiwan can help. Despite being shut out of international organizations, Taiwan has still provided assistance with the world’s coronavirus response, bolstering its soft power, Nick Aspinwall reports.

https://foreignpolicy.com/2020/04/09/taiwan-is-exporting-its-coronavirus-successes-to-the-world/

quinta-feira, 9 de abril de 2020

COVID-19, “Wuhan Virus”, “Chinese Coronavirus” ou... Porque É Que na Política e na Lei os Nomes Importam

A demonstração por Shah Gilani dessa importância de muitos triliões de dólares

COVID-19 Is Being Called “Wuhan Virus” and “Chinese Coronavirus” For Two Very Big Reasons

 By Shah Gilani  |  Apr 7th, 2020

Here is why, in politics and law, sometimes names matter…

Just because the World Health Organization (WHO) officially named the novel coronavirus “COVID-19” doesn’t mean it’s not going to be referred to as the “Wuhan Virus,” the “Chinese Coronavirus,” or other names that stamp the origin of the virus into the public lexicon.

One reason for what some observers see as politically incorrect name-calling is, in fact, pure politics.

The President of the United States, some members of his Administration, and other politicians are stamping “Made in China” all over the virus because identifying China as the virus’s place of origin stigmatizes China geopolitically, with the intention of undermining China’s increasing global influence.

Another reason the world’s going to be hearing more about the Wuhan or Chinese Virus is lawsuits are being filed blaming China for accidental or deliberate gross economic destruction.

A $20 trillion class-action lawsuit filed in the U.S. District Court for the Northern District of Texas alleges the COVID-19 virus is a biological weapon designed by China. And, by releasing it, China violated U.S. law, international laws, treaties, and norms and caused massive economic damage to U.S. individuals and businesses.

Here is why, in politics and law, sometimes names matter…

Origin Story

In 2015, the WHO issued new guidelines for naming new infectious diseases in humans. According to the WHO, they are meant to “minimize unnecessary negative effects on nations, economies and people,” and should consist of generic terms that describe the disease’s symptoms, or, if the pathogen that causes the disease is known, it should be part of the disease name.

On February 11, 2020, the WHO officially named the recently identified novel coronavirus “COVID-19.” CO stands for corona, VI for virus, D for disease, and 19 for 2019, the year it was discovered.

What the WHO did not do was sound a global alarm when Chinese health officials alerted them on December 31, 2019, that patients in Wuhan, a city of 11 million in the Hubei province, were exhibiting unusual, pneumonia-like symptoms.

Perhaps the WHO wasn’t aware or didn’t demand more information from Chinese health officials who already knew what has subsequently been revealed.

According to official reports, on December 10, 2019, a 57-year-old man who worked at the Huanan Seafood Wholesale Market in Wuhan, the wet market (a wet market, as opposed to a market for dry goods, is a public marketplace where produce, fish, meat, and live animals are sold and slaughtered), started feeling ill, was admitted on December 16, 2019, to Wuhan Central Hospital with a “flu-like infection” in both lungs and was treated with anti-flu drugs which the virus proved resistant to.

What the WHO may not have known, which the world knows now thanks to a report accessed by the South China Morning Post and corroborated by The Wall Street Journal, Washington Post, AXIOS, and other sources, is that a 55-year old man, later confirmed having coronavirus, likely contracted it on or around November 17, 2019. He started exhibiting symptoms on December 1, 2019, had not been to the wet market, and though he is considered the earliest traceable patient, Chinese officials say there was no epidemiological link between his case and later cases.

The WHO may not have known that a 51-year-old doctor in Dongguan, an industrial city in China’s Pearl River Delta, was hospitalized on December 2, 2019; the first known hospitalization caused by the “pneumonia with unknown etiology.” He was diagnosed with a lung infection, severe pneumonia, acute respiratory distress syndrome, and allergic purpura. Not surprisingly, according to subsequent Chinese reports, no epidemiological link could be found between his case and later cases.

As patients presented symptoms at Wuhan area hospitals, between December 18 and 29, bronchoalveolar lavage fluid (BAL) was collected and used for viral genome sequencing. During that period, members of the Wuhan Institute of Virology published a report on seven cases of people with severe pneumonia who were admitted to the intensive care unit (ICU) of the Wuhan Jin Yin-Tan Hospital. Their samples were sent to the laboratory at the Wuhan Institute of Virology for the diagnosis of the causative pathogen. Patient ICU-01 was not proven to be linked to the Wuhan Seafood Market, but the other six were either sellers or deliverymen at the market.

Meanwhile, on December 24, 2019, doctors from Central Hospital of Wuhan took fluid samples from the lungs of a 65-year-old deliveryman who worked at the Wuhan Seafood Market and sent them to Vision Medicals in Guangzhou for testing. Visual Medicals is a Chinese infectious-disease startup, founded in May 2018, and focuses on precision medicine for infectious diseases, including respiratory and bloodstream infections. They developed a CRISPR-based rapid diagnostics platform for pathogen detection and said it sequenced most of the virus from fluid samples on December 27. The results showed an alarming similarity to the deadly SARS coronavirus between 2002 and 2003.

After receiving the test results, multiple doctors in Wuhan shared the information via the internet, including Li Wenliang, an ophthalmologist at Wuhan Central Hospital, who posted a warning to alumni from his medical school class, via a WeChat group, that a cluster of seven patients within the ophthalmology department had been unsuccessfully treated for symptoms of viral pneumonia and diagnosed with SARS.

In the WeChat post, Li posted that the hospital had confirmed cases of SARS and posted a snippet of an RNA analysis finding “SARS coronavirus” and extensive bacteria colonies in a patient’s airways.

Li, called in for questioning and detained by authorities, contracted the coronavirus from a patient he treated, was hospitalized on January 12, 2020, and died on February 7, 2020.

News of an outbreak of “pneumonia of unknown origin” started circulating on social media on the evening of December 30, 2019. The social media reports stated that 27 patients in Wuhan – most of them stallholders at the Huanan Seafood Market – had been treated for the mystery illness.

During the following two days, December 28 and 29, 2019, Hubei Provincial Hospital received three similar cases, all associated with the Seafood Market. On December 29, hospital administrators convened a multi-departmental panel of doctors who concluded the cases were unusual and required special attention. They reported their findings to the provincial CCDC, Chinese Centers for Disease Control, not affiliated with the U.S. CDC.

Wuhan CDC staff initiated a field investigation and found additional patients with similar symptoms who were linked to the market. According to a CCDC publication, the initial admissions to Hubei Provincial Hospital occurred on December 29.

On December 30, 2019, an “urgent notice on the treatment of pneumonia of unknown cause” was issued by the Wuhan Municipal Health Committee on its Weibo social media account. The post said there had been “a successive series of patients with unexplained pneumonia recently” – 27 suspected cases in total, seven of which were in critical condition and 18 were stable. Two of those were on the verge of being discharged.

On December 31, 2019, the Wuhan Municipal Health Committee reported to the WHO that 27 people had been diagnosed with “pneumonia of unknown cause.”

The Wuhan Municipal Health Commission also made a public announcement regarding the outbreak.

On January 5, 2020, Professor Zhang Yongzhen and his team at the Shanghai Public Health Clinical Centre announced they had mapped the world’s first genome sequence of the deadly novel coronavirus.

The Shanghai Centre reported its discovery to the National Health Commission on the same day and recommended “relevant prevention and control measures” be taken in public places because the patient from whom the sample was collected had suffered very severe symptoms and the virus resembled a group previously found in bats.

China’s National Health Commission announced hours after the release by Zhang’s team that it would share the genome sequence with the WHO. It later emerged that the information had been sent through the officially designated Wuhan Institute of Virology.

At the time, the public was told that no new cases had been reported in Wuhan since January 3 and there was no clear evidence of human-to-human transmission.

According to the South China Morning Post, Professor Zhang’s team “made their finding public on January 11 after it saw that the authorities had taken no obvious action to warn the public about the coronavirus.” The Centre shared its genome data on virological.org, an open platform for discussions, and GenBank, an open-access data repository, and said researchers were welcome to download, share, use, and analyze the data.

A day after Shanghai Public Health Clinical Centre published the world’s first genome of the virus, it was ordered to close for “rectification.” It closed the following day.

The findings by Zhang’s team were published in the scientific journal Nature on February 3. The research said the virus sample was collected from a patient who showed symptoms of fever, dizziness, and coughing and was admitted to a Wuhan hospital on December 26.

Subsequently, researchers led by Dr. Wang Jianwei at the Chinese Academy of Medical Sciences, Institute of Pathogen Biology, used next-generation sequencing (NGS) to definitively identify the pathogen causing illness in Wuhan. They focused on five patients admitted to Jin Yin-tan Hospital in Wuhan, most of whom were workers in the Huanan Seafood Market in Wuhan.

The researchers constructed the whole genomic sequence of the new virus and found that its genome sequence is 79% similar to the SARS-CoV, about 51.8% similar to the MERS-CoV, and about 87.6% to 87.7% similar to other SARS-like CoVs from Chinese horseshoe bats (called ZC45 and ZXC21).

Understandably, the late Dr. Li Wenliang misdiagnosed the novel coronavirus as SARS, given the remarkably close RNA structure COVID-19 has to it.

The WHO declared COVID-19 a pandemic on March 11, 2020.

Seeking Political and Legal High Ground

Since the virus is almost indisputably from somewhere in China, probably the Wuhan wet market or maybe the Wuhan Institute of Virology, and Chinese health officials, authorities, and politicians, more than likely all the way up to the President Xi Jinping, knew about the exploding epidemic and covered it up for as long as they could, they’ve put themselves and the country in the line of fire politically and legally.

Politically, the Chinese are vulnerable on all fronts.

Domestically, as more Chinese question what the government knew and didn’t tell them, the ruling party will be disparaged and possibly challenged if further pain is inflicted on the Chinese population.

Internationally, China faces mounting criticism that will only grow exponentially louder once the crisis passes and health concerns are superseded by political and economic concerns.

Legally, the $20 trillion class-action lawsuit filed in Texas was only the first such suit. Already, another suit has been filed in a Federal Court in Florida and lawsuits are also being filed in other countries – most recently in India, who reportedly filed this past Saturday, April 4, to the United Nations Human Rights Council.

So, get used to COVID-19 being called the “Wuhan Virus” or “Chinese Coronavirus” because those names have a political and legal ring to them.


Sincerely,



domingo, 5 de abril de 2020

Vírus de Wuhan Já Mudou o Mundo e Vai Mudar Tudo Ainda Muito Mais

A "normalidade" que conhecíamos morreu vítima do vírus chinês.A narrativa neo-liberal sobre a morte do Estado, está agora à vista de todos, era claramente exagerada. Acabou a era das "governanças", os governos estão de volta, com um completo refazer do modelo económico global.



Tempo de "re": relocalizar, reindustrializar, reestruturar, refazer e até renacionalizar... China, Estados Unidos e Rússia já tornaram claro que a sua escolha (e, recordem-se, governar é escolher...), a sua prioridade é defender e desenvolver os respectivos aparelhos produtivos. Até a ordo-liberal Alemanha da CDU/CSU encara mesmo a nacionalização de empresas para impedir que, feridas pela crise, sejam vítimas dos grandes predadores estrangeiros, como os chineses.

A implosão/fragmentação do modelo global deixa a actual estrutura da economia chinesa sem racionalidade. O governo do PC Chinês já deixou cair a prevista taxa de crescimento dos 6% (o mínimo para suportar a "normalidade" da economia chinesa), cortou-a para metade, num primeiro tempo, e já encara uma taxa de... 0,2% ! Resta saber se mesmo estes 0,2% terão alguma realidade... 

Na "União Europeia", alguns dos Estados da fachada marítima (incluindo a Itália) não descartam a possibilidade de taxas de desemprego da ordem dos 40% (fruto de um colapso das respectivas economias e do tempo necessário para refazer os aparelhos produtivos). Muito interessante (e até instrutivo...) será ver como a Alemanha e a sua "zona marco" ou "zona n.euro" reagem à quebra da China e ao afundar de boa parte da Europa...

Não isenta de problemas mas muito menos exposta está a economia americana que tem no seu mercado interno o principal cliente (ao contrário das economias da Alemanha ou da China que, subordinadas a estratégias de nacional-mercantilismo, vivem das exportações...). O governo de Washington já decidiu tomar as medidas necessárias para que os bens e serviços disponíveis no seu mercado interno tenham uma forte incorporação de trabalho americano. E isto implica o refazer das cadeias logísticas globais... Ou seja, é uma péssima notícia para a Alemanha e para a China.

O vírus de Wuhan fez desabar o mundo que conhecíamos, foi o fim de um mundo. O que está a emergir, por entre violentíssimas dores de parto, é ainda uma novidade. Preparem-se.

Do Vencedor...

"Aquele que pode moralmente aguentar mais tempo é o vencedor; o que é vencedor é aquele que pode, um quarto de hora mais que o oponente, acreditar que não foi derrotado", dizia Clemenceau.

(“Celui qui peut moralement tenir le plus longtemps est le vainqueur; celui qui est vainqueur, c’est celui qui peut, un quart d’heure de plus que l’adversaire, croire qu’il n’est pas vaincu.”)

Nos antípodas do estilo sofisticado de Clemenceau e num modo sintético e brutal, Lénine perguntava apenas: Kto Kogo?


Lénine, um caso exemplar de impiedosa lógica moderna (em oposição a uma lógica pós-moderna dominante nas sociedades europeias de hoje), é o grande mestre de Putin mas também de... Trump.

A crise global e estrutural que vivemos está a colocar num existencial confronto estas duas lógicas. Apetece perguntar qual delas “um quarto de hora mais que a oponente, conseguirá acreditar que não foi derrotada". Paradoxo: pode aqui aplicar-se a fórmula de Lénine? Se sim, a lógica moderna já terá ganho sobre a lógica pós-moderna...


Espírito de Combate Face ao Vírus de Wuhan

Depois de uma quarentena de excelentes resultados, mas que obrigou a equipa Intelnomics a dispersar, estamos de volta.

Take care. Keep safe!

Acabou a ilusão globalista... A geopolítica volta a governar o mundo

Durou 3 décadas o tempo da “globalização feliz”, abriu-se em Berlim e fechou-se em Moscovo. Começou com a queda de um muro e acabou com uma ...