A denuncia inicial do
"perigo amarelo" data de 1897, na obra do sociólogo russo Jacques Nowicov,
precisamente com esse título. Neste início do século XXI são vários os autores
ocidentais (e mesmo alguns orientais...) que repetidamente alertam para a nova ameaça
do "perigo amarelo". Michel
Nazet, professor de geopolitica, passa em revista, na Conflits, as partes de mito
e de realidade da nova ameaça chinesa e do consequente regresso do "perigo
amarelo". Registo.
"Péril jaune"? La menace économique chinoise: fantasme ou réalité? | Conflits
La dénonciation d’un péril jaune fossoyeur de l’Occident est contemporaine de la seconde révolution industrielle et de «notre première mondialisation». Dès l’époque, sous la plume de Jacques Nowicov en 1897 dans un ouvrage éponyme, ce péril présente une connotation économique. Dans un monde devenu un marché unifié, le «péril jaune» y est incarné par le Chinois qui se contente d’un salaire de misère et est conduit à se déplacer, annonçant le temps où l’émigration asiatique dépassera l’émigration européenne, explique Nowicov.
La montée en puissance de la Chine au cours des dernières années a donné lieu, par contraste avec les difficultés sociales et économiques des pays occidentaux, à des représentations qui renvoient à ce passé, à l’instar du Vampire du Milieu (2010) de Philippe Cohen et Luc Richard. Filant la métaphore, les auteurs développent dans cet ouvrage le tableau d’une Chine qui aurait réussi à endormir le monde (grâce à sa diplomatie économique, sa main-d’œuvre sous-payée, une monnaie dévaluée, le commerce de ses produits low cost, sa diaspora…) et qui aspire à elle non seulement le travail, mais aussi les ressources énergétiques, les matières premières ou les terres agricoles…
Ce faisant, elle serait responsable des maux de la planète et des difficultés des PDEM, soit pêle-mêle, des crises économiques, de la pollution, de la désindustrialisation et du chômage, des pandémies, du renchérissement des matières premières, de la paupérisation des classes moyennes, de la remise en cause des systèmes sociaux et de la démocratie… et in fine d’un désespoir gros de toutes les déviances (drogue, prostitution, délinquance) alors qu’elle-même, selon Antoine Brunet et Jean-Paul Guichard ("La visée hégémonique de la Chine") nagerait dans la prospérité et la stabilité sociale.
(...) le problème n’est pas tant l’émergence de cette dernière que les moyens qu’elle a utilisés pour le faire: subventions aux exportations, espionnage économique, coordination des efforts économiques par l’État, protectionnisme discret mais efficace, détournement de marques, toléré par l’État quand il n’est pas encouragé.
Bien sûr, la Chine n’est pas la seule à pratiquer la «guerre économique». Mais aucun pays ne la pousse aujourd’hui aussi loin. Elle ne fait qu’obéir à la logique d’accroissement de la puissance et de la richesse qu’évoque Christian Harbulot, d’autant plus justifiée dans un pays dont nous avons vu qu’il est loin d’être parvenu à notre niveau de développement. Pendant ce temps les pays occidentaux se sont endormis, sûrs de leur supériorité, et ont laissé faire, laissant se mettre en place des déséquilibres qui ne sont plus supportables aujourd’hui.
L’heure n’est sans doute ni aux lamentations (...) ni à la recherche de boucs émissaires, mais à la prise de conscience et à une contre-offensive devenue une nécessité. Cette dernière passe sans doute par l’élaboration d’une diplomatie économique digne de ce nom et le respect du principe de réciprocité .....
https://www.revueconflits.com/economie-chinoise-industrie-menace-analyse-michel-nazet/
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